OTTAWA, 28 juillet 2020/CNW/ — L’Association canadienne des journalistes (ACJ) condamne les attaques contre des journalistes qui couvraient des manifestations anti-masques à Québec et à Montréal survenues le week-end dernier, et demande à la police de sanctionner tout comportement des manifestants qui nuit à la santé et à la sécurité des journalistes.
« Les agressions physiques, le harcèlement et l’intimidation envers les journalistes n’ont pas leur place dans une société démocratique. Ces actes s’attaquent à la liberté de la presse et nous ne pouvons les passer sous silence », indique Brent Jolly, président de l’ACJ.
Dimanche, la journaliste de TVA Kariane Bourassa a été agressée par deux manifestants qui l’ont « enlacée » contre son gré alors qu’elle couvrait une manifestation anti-masques à Québec. Les deux personnes qui ne portaient pas de masque ont ignoré les mesures de distanciation physique lorsqu’ils ont décidé d’interrompre l’intervention en direct de la journaliste.
L’ACJ condamne également les gestes de harcèlement verbal et d’intimidation rapportés par plusieurs équipes de journalistes couvrant des manifestations du genre au cours de la fin de semaine. Lors de la même manifestation, à Québec, le journaliste de Radio-Canada Hadi Hassin a été la cible de plusieurs insultes de la part de participants qui ont aussi fait fi des mesures de santé publique. Samedi, le journaliste de TVA Yves Poirier a reçu une cannette de bière et plusieurs insultes alors que des manifestants ont tenté de l’intimider quand il couvrait une manif anti-masques à Montréal.
Durant la pandémie, la police a porté des accusations criminelles contre au moins six Canadiens pour des comportements qui, selon ses dires, posaient un risque important de propagation du coronavirus à ses effectifs. Des comportements du genre ont été observés au cours du week-end lors des manifestations anti-masques.
« La santé et la sécurité des journalistes sont essentielles à une démocratie en santé, explique Brent Jolly. Nous souhaitons que la police donne suite à la gravité de ces gestes dans les prochains jours. »
Lundi, le Groupe TVA a émis une déclaration, dénonçant les gestes tenus envers ses reporters et caméramans. TVA a aussi souligné la violation de la liberté de presse.
L’ACJ endosse les commentaires du Syndicat canadien de la fonction publique, qui demande aux médias d’information de réviser leurs pratiques afin d’assurer la sécurité des journalistes appelés à couvrir des événements potentiellement périlleux.
La Fédération professionnelle des journalistes s’est aussi prononcée, affirmant que les événements du week-end étaient inacceptables et que les journalistes ne devraient jamais être intimidés quand ils font leur travail.
L’Association canadienne des journalistes est un organisme professionnel qui compte plus de 600 membres au Canada. Sa mission première est de défendre les questions d’intérêt public et d’assurer le développement professionnel de ses membres.
Pour plus d’information :
Brent Jolly, président de l’ACJ
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